J’ai commencé le livre Tiny Experiments d’Anne-Laure Le Cunff. Une lecture qui m’enthousiasme particuièrement. Voici une partie de mes notes sur la première partie.

Les objectifs que nous nous donnons en général sont linéaires, ils nous embarquent (et contraignent) sur un chemin tracé. Ils peuvent avoir un intérêt dans un environnement contrôlé, mesurable et prédictible (comme au travail).
Mais une vie n’a pas ces caractéristiques. On se retrouve donc avec trop de choix pour y arriver, et la peur de l’échec. Cela nous pousse aussi à une productivité toxique. On se fait violence pour arriver à l’objectif. On s’occupe et on s’écoute moins. On est en compétition, on s’isole, on est dans la comparaison.

We are taught to perform, in both meanings of the word: to achieve specific targets whether in school or at work, but also to present ourselves in a way that conforms with societal expectations.

Et nos objectifs sont-ils vraiment les nôtres, où ceux des autres ?

Quand on n’a pas le contrôle, on n’est pas à l’aise. Il n’est pas évident d’embarquer vers un objectif qui nous pousse vers l’inconnu. Quand on a peur de l’inconnu, on imagine tout ce qui pourrait arriver, dont les pires scénarios.

When the future is uncertain, the neat parameters of rigid goal-setting frameworks are of little help; it feels like throwing darts without a target to aim at.”

Starting something new is daunting, especially when it lies far outside our comfort zone. Because we lack the expertise that comes with experience, we’re not sure where to begin.

Cela nous pousse à différentes réactions, selon les personnalités :

  • cynisme
  • fuite
  • perfectionnisme (workaholisme par exemple)

Ces réactions tentent de nous protéger du stress. Mais la bonne réaction est d’avoir un esprit d’expérimentation.

Mais ce n’est pas naturel d’être dans un tel état d’esprit. Dans beaucoup de situation nous agissons en suivant des scripts référence, selon la Cognitive Script Theory. C’est un peu comme suivre des instructions programmées. Un script nous rassure, on sait à peu près ce que l’on va faire, et le résultat que l’on va obtenir. Mais d’un autre côté cela nous enferme. Et peut nous éloigner de ce qui nous parle vraiment.

3 catégories de script :

  • sequel script : on suit notre passé, on fait ce que l’on a toujours fait
  • crowd pleaser script : on suit ce que nous incite à faire la pression sociale
  • epic script : on suit le fameux “suivre sa passion”. Un objectif très linéaire axé sur le résultat et non le chemin. La plupart du temps cela échoue (mais socialement on parle beaucoup des success story). Ça nous pousse à mettre tous nos œufs dans le même panier.

Pour éviter ces scripts, on se demande :

  • est-ce que tu suis ton passé où tu découvres ton chemin ?
  • suis-tu la foule ou découvres-tu ta tribu ?
  • suis-tu ta passion ou découvres-tu ta curiosité ?

Et quand on arrive à prendre conscience de nos enfermements on peut tenter d’agir différement. On peut créer un pacte.

A pact solves this challenge by emphasizing doing over planning.

  • Purposefull, avec du sens
  • Actionnable, faisable aujourd’hui avec nos moyens
  • Continuous, simple et répétable
  • Trackable, on peut le suivre (ce qui est différent de le mesurer)

A pact is a simple and repeatable activity that will inevitably bring you closer to achieving your authentic ambitions, regardless of the actual result of each trial.

Forme : je vais [action] pendant [durée].

Exemples :

  • “2 semaines de streching chaque jour”
  • “Créer une illustration chaque semaine pendant 3 mois”

Un pacte est plus ou moins simple et ambitieux. Mais il vise un chemin, une découverte, un apprentissage et non un revenu. On ne dit pas “je vais écrire un livre”, mais “je vais écrire tous les jours pendant 6 mois”.

La valeur d’un “pacte” est dans les éclairages qu’il nous apporte, et la croissance qu’il permet, pas sa longueur.

La durée recommandée pour un pact :

  • 10 jours pour quelque chose de nouveau
  • 1 mois pour quelque chose déjà expérimenté
  • 3 mois pour renforcer des patterns existants

Un pacte n’est pas une habitude :

  • C’est est un engagement limité dans la durée alors qu’un habitude est illimitée.
  • L’habitude est basée sur le revenu, le pacte sur la curiosité
  • L’échec est un frein à une habitude, pas pour un pacte

Ce n’est pas non plus une bonne résolution.

Ce n’est pas une mesure de performance.

Il n’est pas consommateur de ressource, il peut être rapide et gratuit.

Le plus important quand on fait quelque chose (et notamment quand on est dans notre “pact”) n’est pas le temps, la quantité. C’est de prendre en compte son état émotionnel, son énergie (nos ressources physiques, cognitives et émotionnelles).
On met le focus sur la qualité de l’expérience.
Quand on sent que l’on arrive dans le rouge, avec des pertes d’attention, ou une saturation de la mémoire de travail, il faut alors faire une pause. Anne-Laure Le Cunff conseille de se créer un rituel de coupure pour se recharger, se reconnecter. Être dans le moment présent. On refait toujours les mêmes gestes. C’est à chacun de trouver son rituel.

Physically, they guide you to pause and recalibrate your energy levels. Cognitively, they interrupt your autopilot mode, allowing you to recenter your focus and approach tasks with renewed clarity.

Notes de le suite du livre